Fondation de l’abbaye de Mazan
La fondation de l’abbaye de Mazan date du XIIéme siècle – entre 1119 et 1123 – à l’initiative de l’évêque de Viviers. Elle se situe en Ardèche, non loin du village de St Cirgue en Montagne entre Aubenas et le Puy en Velay. Les bâtiments monastiques ont été construits entre les années 1136 et 1217. C’est une abbaye cistercienne. L’abbaye a acquis des terrains dans le val d’Itier, affluent de la Loire, et la vallée de Vauclare, affluent de l’Ardèche. Aujourd’hui on peut visiter cette abbaye en ruines – elle fut détruite par les hommes au cours des 200 dernières années.
L’accroissement du domaine foncier de l’abbaye a été très rapide, et de proche en proche plusieurs abbaye cisterciennes y sont affiliées: Sylvanès, Sénanque entre autres. En 1217, le pape Honorius III prend l’abbaye sous sa protection, la soustrayant à la juridiction de l’évêque de Viviers.
Le déclin suite à la commende à partir de 1469
Plus tard, l’abbaye de Mazan, tombe sous le régime de la commende : dans ce régime l’abbé commendataire est un ecclésiastique ou un laïc, qui perçoit personnellement les revenus. L’abbé n’est donc plus un moine mais une personne extérieure, ne se préoccupant pas de la règle de vie et du rayonnement spirituel de de l’abbaye, mais de ses ressources temporelles. S’en suit un inévitable déclin. En 1661 l’abbaye ne comptait déjà plus qu’une douzaine de moines.
L’abbaye en ruine!
Ils n’y avait plus que six moines au moment de la Révolution. Le 13 février 1790, l’Assemblée nationale décréta la suppression des ordres religieux, mettant fin à l’ordre de Cîteaux. En conséquence, « tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la Nation ». Tous les bâtiments de l’abbaye furent donc vendus comme biens nationaux, mais ne subirent pas de dégradations. Quant aux quelques religieux encore présents à Mazan, ils demandèrent à rentrer dans leur famille.
Mais alors comment cette abbaye a t’elle finit en ruine?
1 – En 1843 on décide d’édifier une nouvelle église paroissiale pour suppléer l’abbatiale, qui joue ce rôle depuis la Révolution, mais qui est jugée trop vaste et trop humide. Le nouveau bâtiment est élevé à la place de la boulangerie des moines et, avec l’accord de l’évêque de Viviers, on emprunte des pierres à l’abbaye pour le construire ! L’exemple étant ainsi donné, ce sont ensuite les habitants du village qui continuèrent à l’utiliser comme carrière pour construire leurs propres habitations.
2 – L’abbaye dont la solidité était telle qu’en dépit de tous les avatars subis, les voûtes des nefs et la coupole du transept étaient encore en place au début du XXe siècle. On s’employa donc, en 1905, à poursuivre l’œuvre de destruction en dynamitant la voûte pour des raisons de sécurité dit-on. C’était plus simple que de la consolider…
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.