Une station balnéaire dans un golfe abrité

Golfe Juan tire son nom du golfe sur lequel la cité est bâtie. Protégé à l’est par le Cap d’Antibes, à l’ouest par la pointe de la Croisette à Cannes et au sud ouest par les îles de Lérins, ce golfe en eau profonde fut de tout temps un abris pour les navires.

Golfe Juan était initialement un port de pêche non loin de la petite ville de Vallauris. Ses collines au climat très doux permettent la culture des orangers. En mai on cueille la fleur d’oranger pour faire du parfum et des arums: la néroli. En effet l’essence de néroli est une huile essentielle produite à partir de la fleur de bigaradier (orange amère). En hiver on récolte les oranges amères pour la confiture.

1er mars 1815, Napoléon revient de l’île d’Elbe

Après le désastre de la campagne de Russie, Napoléon Ier est contraint à l’exil sur l’Ile d’Elbe. Cette île se trouve au large Livourne en Méditerranée, entre la Corse et la côte italienne.

Napoléon envisage rapidement une retour aux affaires. Son exil à l’île d’Elbe n’est ni très loin, ni très surveillé. Napoléon connaît bien Antibes, un de ses premier poste de commandement était justement à la garnison d’Antibes. A cette époque Antibes est toujours une place forte. Napoléon logeait au Château Salé qui accueille de nos jours la pépinière municipale d’Antibes.

Napoléon hésite, il ne sait pas si la garnison d’Antibes le soutiendra. Il débarque donc à quelques kilomètre de la le 1er mars 1815. Il va regagner Paris en passant par la montagne – la fameuse route Napoléon, aujourd’hui la RN85. Il longe la côte jusqu’à Cannes, bivouaque  au pied du Suquet, rejoint Grasse puis Grenoble par les Alpes. C’est le début des 100 jours qui se termineront par la défaite de Waterloo (au sud de Bruxelles).

La il sera de nouveau débarqué, et envoyé en éxil à l’île Sainte Hélène, au milieu de l’Atlantique Sud. Aucune chance de revenir cette fois. La première liaison aérienne date de 2017. L’île est très isolée.