Saint Maximin, le tombeau de Marie-Madeleine
Dans une plaine du département du Var, se trouve la ville de Saint Maximin, dans laquelle on découvre la belle basilique Sainte Marie-Madeleine, troisième tombeau de la chrétienté pour sa crypte abritant les reliques de sainte Marie-Madeleine. Saint-Maximin se trouve en contrebas du Massif de la Sainte Baume où la sainte passa ses dernières années.
C’est le plus grand édifice gothique du sud-est de la France (XIII°/XVII°).
Les invasions des Sarrasins font oublier l’emplacement du tombeau de Marie-Madeleine. Mais en 1279, Charles II d’Anjou fait remettre au jour la crypte et ses sarcophages. Seize ans plus tard commence sur le site l’édification de la basilique dessinée par Maître Pierre, architecte français qui fera les plans et commencera la construction. Au début du XVIème siècle, les travaux sont arrêtés et la basilique reste inachevée.
Des fouilles réalisées en 1993 au sud immédiat de la basilique ont mis au jour un complexe religieux datant du début du VIe siècle composé d’une église à laquelle était accolé un baptistère.
Basilique Sainte Marie-Madeleine
La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, débutée en 1295 et achevée en 1532, est le plus important édifice religieux de style gothique bâti en Provence ( 73 mètres de longueur, 43 mètres de largeur et 29 mètres de hauteur).
Construit sous l’impulsion de Charles II d’Anjou, comte de Provence, après la « redécouverte » des reliques de sainte Marie-Madeleine sous le sol de l’église de la ville quelques années plus tôt, cette église avait pour but d’être le lieu d’accueil des pèlerins sur la tombe de Marie-Madeleine. Les travaux prévus grandioses vont s’étaler sur plusieurs siècles et connaître plusieurs interruptions. L’église ne sera d’ailleurs jamais terminée suivant les plans prévus – en effet sa façade principale laisse cette impression immédiate car le portail d’entrée n’a jamais été construit) . Haut lieu de pèlerinage de la chrétienté au Moyen Âge, l’édifice subit les dégradations de la révolution française mais préserve son grand orgue du XVIIIe siècle.
Le grand reliquaire qui se situe dans la crypte sous la nef principale (entrées sur la gauche dans le bas côté) contient un crâne qui selon la tradition serait celui de Marie-Madeleine. Un tube de cristal scellé aux deux bouts par un fermoir de vermeil, se trouve attaché à ses deux extrémités au reliquaire du chef de sainte Madeleine ; il contient le « Noli me tangere » (Ne me touche pas) lambeau de chair ou de tissu osseux adhérant à l’os frontal de la sainte où Jésus aurait posé ses doigts le jour de la résurrection. Ces ossements font partie de ceux découverts au cours des fouilles réalisées par Charles II.
Saint Maximin, où est ce?
Si vous empruntez l’autoroute A8 entre Aix et Nice, vous apercevrez cette petite ville sur la droite entre Aix et Brignoles… N’hésitez pas à vous y arrêter pour la visiter. La ville est agréable, la région plantée de vignes et cela sent bon la Provence!
La ville est située dans un petit bassin (fond d’un ancien lac) près des sources de l’Argens. Au nord on trouve des collines boisées, entrecoupées de vignobles et au sud les assises du massif de la Sainte-Baume.
Plusieurs restaurants se trouvent sur la place principale à l’entrée de la vielle ville, dont un « relais de l’empereur » qui ne fut autre que l’auberge où Lucien Bonaparte frère de Napoléon se réfugia pendant la révolution. Il épousa la fille de l’aubergiste avant de retourner à Paris lors de l’ascension politique de son frère.
Histoire de Marie-Madeleine en Provence
Dans l’Evangile, Marie-Madeleine est cette femme que le Christ a libérée de sept démons, qui devint alors son disciple. Elle apparait aussi sous le nom de Marie de Béthanie, sœur de Saint Lazare et Sainte Marthe.
Elle me suit jusqu’au pied de la croix. Jésus lui apparut en premier au matin de Pâques.
Selon la Tradition de Provence, elle fut expulsée de Palestine avec plusieurs disciples lors des premières persécutions contre les chrétiens après l’Ascension.
Embarqués sur un bateau avec entre autres son frère Lazare et sa sœur Marthe, elle débarque avec les autres disciples aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Ayant participé à l’évangélisation de la Provence, elle se retira ensuite dans une grotte non loin de Saint Maximin, la Sainte Baume.
Après la redécouverte par Charles II d’Anjou de son tombeau lors de fouilles, le pèlerinage à la Grotte connut un nouvel essor.
Le cloître des dominicains
L’accueil des pèlerins et a garde des lieux fut confié au jeune ordre des dominicains. Un couvent est attenant à la basilique.
La construction de ce Couvent Royal de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume a commencé au XIIIe siècle, en même temps que la basilique à laquelle il s’adosse. Il fut achevé au XVe siècle. Il est aujourd’hui converti en hôtel.
Le cloître, d’une grande pureté de lignes, compte 32 travées. Autour des galeries se répartissent une ancienne chapelle aux belles voûtes surbaissées et l’ancien réfectoire des religieux.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.