La Fosse Dionne, qu’est ce exactement?
- La Fosse Dionne se trouve à Tonnerre dans l’Yonne
-
C’est un puits naturel d’eau circulaire, à la couleur bleu-vert intense.
-
Elle est alimentée par un réseau souterrain complexe (karstique), et son débit est impressionnant, atteignant jusqu’à 300 litres par seconde en crue.
-
La source jaillit dans un bassin de 14 mètres de diamètre, entouré d’une margelle de pierre construite au XVIIIe siècle.


Historique de la Fosse Dionne
La Fosse Dionne est une source karstique située au cœur de Tonnerre, en Bourgogne. Elle est connue depuis l’Antiquité, probablement vénérée comme une source sacrée par les Celtes, ce que suggère son nom d’origine : Divona, signifiant « eau divine » ou « source sacrée ».
Au Moyen Âge, elle joue un rôle crucial dans la vie quotidienne, fournissant de l’eau à la population. En 1758, le chevalier d’Éon, originaire de Tonnerre, fait aménager la source en lavoir circulaire couvert. Cet aménagement est typique de l’époque des Lumières, alliant hygiène publique et utilité sociale.
La source, entourée de mystères depuis toujours, fascine : son débit constant, sa profondeur inconnue, et la couleur changeante de ses eaux inspirent de nombreuses légendes locales, notamment celle d’un serpent ou dragon qui y aurait élu domicile.
Au XXe siècle, la Fosse Dionne devient un site patrimonial majeur de Tonnerre. Elle est classée Monument historique en 1920, en raison de son intérêt architectural, géologique et culturel.
Des explorations spéléologiques ont tenté de percer ses secrets, mais plusieurs plongeurs y ont perdu la vie, ce qui a contribué à son auréole de mystère. Aujourd’hui, les plongées y sont extrêmement réglementées.

Église Saint-Pierre de Tonnerre
Bâtie à partir du IXe siècle, elle a subi de nombreuses modifications avec sa façade de style baroque, elle domine la ville et offre un panorama. Elle a été quasiment détruite en 1556 par un incendie qui ravagea Tonnerre. À l’intérieur, se trouve un orgue dont le buffet date de 1616, une chaire à prêcher réalisée dans les années 1712-1713, et des vitraux datant du XVIe siècle et restaurés en 2003. Il ne reste plus rien de l’ancienne chapelle du XIe siècle. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1920
