Conques, sur le chemin de Compostelle
Le village de Conques est un bijou médiéval niché dans les contreforts du sud de la France. Situé dans la région d’Occitanie, il est célèbre pour son abbaye romane, un chef-d’œuvre d’architecture religieuse. Les rues étroites pavées et les maisons en pierre ajoutent à son charme pittoresque. Conques attire de nombreux visiteurs en quête d’histoire, de culture et de beauté naturelle, étant également sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Abbatiale Sainte-Foy de Conques
En raison de sa vocation à l’accueil des pèlerins et au culte des reliques de sainte Foy, elle est qualifiée d’église de pèlerinage et constitue même le prototype d’autres grandes églises de pèlerinages, l’abbatiale Saint-Martial de Limoges, l’église Saint-Sauveur de Figeac, la basilique Saint-Sernin de Toulouse et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Considérée comme un chef-d’œuvre de l’art roman du sud de la France, elle reste surtout célèbre pour son tympan et son trésor comprenant des pièces d’art uniques de l’époque carolingienne, dont la statue-reliquaire de sainte Foy.
Cette abbaye a été construite à partir de 1041 par l’abbé Odolric à l’emplacement de l’ancien ermitage de Dadon, datant de la fin du VIIIe siècle. Depuis 1994, l’intérieur est décoré avec des vitraux de Pierre Soulages, un enfant du pays. Abbaye bénédictine jusqu’en 1537, elle fut ensuite placée sous la responsabilité de chanoines séculiers. Depuis 1873, l’abbatiale est confiée aux frères de l’ordre de Prémontré. Elle est actuellement un prieuré de l’abbaye Saint-Martin-de-Mondaye.
Tympan du Jugement dernier
Ce tympan est considéré comme « l’une des œuvres fondamentales de la sculpture romane par ses qualités artistiques, son originalité et par ses dimensions »16. Il jouit dans le Midi d’une réputation qui lui vaut un dicton aveyronnais : «Qui n’a pas bist Clouquié de Roudès, Pourtel de Counquos, Gleizo d’Albi, Compono dé Mondé, N’a pas res bist.» (Qui n’a pas vu le clocher de Rodez, le portail de Conques, l’église d’Albi, la cloche de Mende, N’a rien vu).
Le soir en été un moine vient commenter le tympan qui est alors illuminé. C’est très intéressant: un cours d’histoire, de catéchisme et de civilisation en même temps. Ne ratez pas!!!
L’abbatiale la nuit en été
Tous les soir il y a un temps de prière pour les pèlerins, puis la description du tympan… Ensuite il y a une veillée avec des chants ou de la musique classique et on peut monter aux tribunes pour admirer les voutes illuminées.
Sainte Foy
À la fin du IIIe siècle en Gaule, quelques persécutions ont lieu après l’édit de Dioclétien. À Agen, c’est à cette période que naît Foy, vers l’an 291. (en latin fides, is, qui signifie « lyre », différent de fides, ei, qui signifie « foi »), qui appartenait à une très riche famille gallo-romaine. Elle a défendu sa foi chrétienne, jusqu’à mourir pour elle. Cuite sur un lit d’airain et décapitée, à l’âge de treize ans, à Agen, en 303, après avoir comparu devant le tribunal de Dacien, proconsul romain durant le règne de l’empereur Maximien. Après elle, moururent sa sœur sainte Alberte, saint Caprais et d’autres habitants chrétiens de la ville venus partager le sort de la martyre.
Sainte Foy était connue et réputée des rois de France, à la suite de la fondation d’un lieu de prières, à Conques (anciennement appelée Vallée Lapidosa), où la sainte intercédait lors de prières faites par des chrétiens en ce lieu depuis l’an 371. Clovis vit par exemple en sainte Foy une grande intervenante auprès du Christ pour son royaume. Lors de son passage en Aquitaine, il passa à Conques, et y fit réparer le monastère anciennement dégradé par les persécutions romaines et les invasions barbares4. Il le refonda et y donna des biens. Sainte Foy y fut honorée. Vers 730, le monastère Sainte Foy de Conques fut détruit par les Sarrasins. Mais plus tard, le roi des Francs Pépin le Bref y envoya un abbé pour réorganiser le lieu : un certain Dado. Son fils et successeur au trône des Francs, Charlemagne, vint à Conques, et comme Clovis, il refonda le monastère, puis y fit don de grands biens4. Ce lieu catholique de prières fut un refuge face aux invasions normandes, où, en 866 un moine de Conques, dans le Rouergue, Aronisde, abrite dans l’abbaye certains restes de Sainte Foy lors des conflits qui dévastaient les bords de la Garonne à Agen dans les années 800.
La chapelle Saint Roch au bord du GR6
En descendant le GR6 u chemin de Compostelle vers la vallée du Dourdou on peut voir une très belle chapelle Saint Roch.
La chapelle Sainte Foy sur le GR6
En suivant le GR6 ou chemin de Compostelle vers l’Espagne on trouve une chapelle Sainte Foy bénéficiant d’une vue imprenable sur le village. Elle est à cet endroit pour marquer l’histoire de ces moines revenant d’Agen avec les reliques de la sainte martyrisée. « Un jour, un moine qui avait très soif, s’assit par terre. C’est alors que lui apparaît Sainte-Foy. Elle lui dit alors : bon moine, tu as soif. Veux-tu du vin pour un jour ou de l’eau pour toujours ? Le moine, dans sa grande clairvoyance, car il a pensé à nous, a demandé de l’eau « rappelle le frère Jean-Daniel. Selon cette légende, une source qui coule toujours, est apparue à cet endroit précis. Elle est réputée pour ses vertus à nous apporter la clairvoyance et à soigner la vue. elle se trouve toujours en contrebas de la chapelle.
Point de vue exceptionnel sur Conques
En partant du village vers la vallée de l’Ouche (départ près du cloître de l’abbatiale) et en suivant le GR62 en remontant de l’autre côté de la vallée on bénéficie d’un point de vue remarquable sur l’ensemble du village.
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