Salers, un des plus beaux villages de France
Salers est une cité médiévale située à l’extrémité ouest du complexe volcanique du Cantal, au bord d’un plateau d’une altitude de 900 m environ. La ville s’est constituée autour d’un château situé sur une butte basaltique dominant la vallée de la Maronne. La ville est loin des grandes voies de communications. Ce relatif isolement et son climat hivernal rude n’ont pas favorisé son expansion, et elle a ainsi pu garder une taille modeste.
Salers, c’est aussi le nom d’une vache à robe unie de couleur acajou, au poil long et frisé. Elle possède une très belle paire de cornes longues, en forme de lyre, couleur vieil ivoire. Elle pèse en moyenne 750 kg à l’âge adulte. Elle a pour particularité de ne pas donner de lait en l’absence de son veau. C’est une vache montagnarde robuste. Cette vache est originaire de ce lieu bien sur! Elle se nourrit sur les riches plateaux de ce coin d’Auvergne. Sont lait est donc excellent.
Salers c’est enfin un fromage de type Cantal fait avec le lait des vaches Salers. C’est un fromage au lait cru de vache à pâte pressée non cuite.
Histoire de la Cité
L’origine de de la ville n’est pas bien connue.
Au XIe siècle, le pouvoir des seigneurs de Salers s’étendait sur la petite cité rassemblée autour d’un donjon. La Maison de Salers participa à plusieurs croisades : le baron Séverin de Salers partit en 1095 à la première croisade, et un de ses descendants prit part à la septième croisade en 1250 aux côtés de Saint Louis.
À partir de 1428, la ville de Salers se fortifie dans sa partie haute. Les portes du Beffroi et de la Martille faisaient partie de ce système de défense (qui comportait à l’origine quatre portes). La construction des fortifications était due aux pillages répétés lors des incursions des routiers anglais.
À partir de 1550, la notoriété de de la cité grandit grâce à la récupération par la ville du bailliage des monts d’Auvergne, un tribunal royal qui fait s’installer de nombreuses familles aisées. C’est à cette époque que sont construites la plupart des demeures de pierre de lave qui entourent l’actuelle place Tyssandier d’Escous. La ville de Salers, essentiellement bourgeoise, va ainsi donner naissance à une noblesse de robe.
La fin du XVIe siècle est marquée par les guerres de religion. C’est de nuit, le 1er février 1586 que les huguenots vont tenter de prendre la cité. L’assaut sera repoussé. La ville fut dédiée par la suite au Saint-Esprit. On peut admirer un tableau commémoratif dans l’église paroissiale Saint-Matthieu en face de la célèbre mise au tombeau polychrome des années 1495, offert par Géraud Vitalis, alors prêtre communaliste de la paroisse, pour la reconstruction de l’église.
En 1666, le baron François de Salers fut destitué de son titre par la Haute Cour de justice de Clermont, pour avoir fait mettre à mort un de ses ennemis sur ses terres, sans avoir eu recours aux procédures royales. Le château fut alors rasé.
Comment y aller?
Préservé pour cette raison, cette ville est loin des grands axes routiers. Pas d’autoroute ni de grande route pour vous y amener, pas de gare non plus!
En venant de Lyon, Clermont ou Montpellier il faut prendre l’autoroute A75 et sortir:
- A Massiac en venant du nord
- ou à Saint-Flour en venant du sud
Il faut ensuite rejoindre Murat, monter au col du Puy Mary dans le massif volcanique du Cantal et redescendre vers Salers. La route est très belle, mais assez longue car tortueuse.
En venant de l’ouest de la France la route est plus simple.
La cité est à 150 km de Clermont-Ferrand (2h15 de route), 300 km de Montpellier au sud ou de Lyon au nord-est ou encore de Bordeaux à l’ouest (de 3h45 à 4h de route).
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