Cruas, du Moyen-Age au nucléaire
Situé au pied des carrières de pierre sur la rive droite du Rhône, entre Montélimar et Valence, dans le département de l’Ardèche, Cruas doit probablement son nom à un terme de racine indo-européenne : c(a)rud = roche, pierre. C’est un lieu de patrimoine du Haut Moyen-Age mais aussi le site bien connu d’une centrale nucléaire. Cruas est à 150 km au sud de Lyon et 180 km au nord de Marseille.
Histoire de Cruas
Au VIIIe siècle, une abbaye est établie à Cruas par Eribert, premier comte de Vivarais. (aux alentours de 750). En 780, le monastère de Cruas est déjà placée sous l’autorité de Benoît d’Aniane, réformateur de la règle de saint Benoît et fils d’Aygulf, comte de Maguelone (en Gothie), lui-même ancien vassal de Pépin le Bref. La Constitutio de servitio monasterium, rédigée en 817, mentionne les abbayes de Cruas et Donzère. Celles-ci ne doivent à l’empereur « ni dons, ni service de milice, mais des prières seulement ».
Dans la suite, pour se protéger des invasions et des inondations, les moines construisent en hauteur une chapelle qui deviendra le château des moines.
L’Abbatiale de Cruas
Une très belle basilique, dont certains éléments remontent au VIIIe siècle, s’élève au centre du village. De style roman, elle est couverte par un toit de lauzes.
Elle est notamment décorée dans l’abside d’une mosaïque de style byzantin. Cette mosaïque commémore le passage du Pape Urbain II en 1095 .
Aussi cette église possède des voûtes magnifiques et une crypte remarquable, les chapiteaux des colonnes sont ornés de sculptures d’un grand intérêt.
Une tribune monastique est le trésor de cette église. Son architecture est assez rare puisqu’il n’existe que deux tribunes de ce type en France. Son principal but était de séparer les moines qui priaient dans l’église haute, et le peuple, fidèles ou pèlerins, qui se tenait dans l’église basse.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.